Les évolutions sociétales et l'actualité directe marquée par la crise désignent la cause du "travail pour tous" comme une priorité. Le défi est de taille, tant les situations d'éloignement de l'emploi revêtent des réalités diverses (âge, mobilité, finances, formation…). Le handicap s'inscrit logiquement sur cette feuille de route de "l'inclusion par le travail". Il vient même souvent le premier à l'esprit !
Sur ce sujet spécifique, les chiffres publiés en 2020
par l'observatoire de l'emploi et du handicap faisaient état de près de
500 000 demandeurs d'emploi en situation de handicap inscrits en catégories Pôle Emploi A-B-C, soit près de 8% du total. Cette première approche, quantitative, est importante mais ne dit pas tout ! Dans l'imaginaire collectif spontané, un handicap est visible et permanent… Mais il peut aussi être temporaire. Et surtout,
80% des handicaps sont en réalité invisibles et la majorité des candidats qui les subissent n'osent pas aborder la question. Le défi est donc humain avant d'être technique !
Distinguer les formes de handicap
"Intégrité physique ou mentale passagèrement ou définitivement diminuée" : Cette définition très froide inclut de nombreuses situations de fragilité.
Pour regarder bien en face le défi de l'intégration des personnes handicapées dans le monde du travail, il faut s'approcher autant que possible de leurs réalités concrètes. Une personne atteinte de handicap mental, dont les fonctions cognitives sont perturbées, vit un quotidien très différent d'une personne atteinte de handicap psychique, lié à des troubles psychiatriques. Ces deux typologies de handicap peuvent être complétées par quatre autres : le handicap moteur, visuel ou auditif. Et enfin, les maladies invalidantes.
En fonction de la réalité, les besoins de la personne et les prises en charge sont très différents. Tout le défi pour les professionnels de l'emploi est de gagner en expérience pour dépasser les catégories et mieux appréhender les situations personnelles.
Comprendre le handicap, pour accompagner
La compréhension, la meilleure possible, de la personne atteinte par un handicap et en recherche d'emploi, est plus que jamais nécessaire pour relever le défi de l'inclusion. De ce point de vue, il y a fort à faire. Une
étude Ipsos de 2017 a montré que seul un français sur deux est capable de faire la différence entre handicap mental et psychique. En outre, comme le montre
le baromètre sur la perception de l’emploi des personnes en situation de handicap, seuls 10% des français savent que 80% des personnes en situation de handicap sont porteurs d’un handicap invisible. En 2018
seul un tiers des employeurs étaient conscients que l'insertion de personnes handicapées offre l'opportunité de s'ouvrir à de nouveaux profils. Cette proportion a augmenté en 2020. Mais il reste du chemin à parcourir.
Pour réussir un accueil, l'intégration dans une équipe, l'aménagement ad hoc d'un poste de travail ou d'un rythme de travail, cette attention à l'humain et cette connaissance de l'autre et de sa richesse au-delà de la réalité de son handicap apparaissent indispensables.
Briser le réflexe d'autocensure
Cette méconnaissance de la personne porteuse de handicap a pour corollaire logique et malheureux un repli sur elles-mêmes de nombreuses personnes en situation de handicap. Déjà, dans le monde du travail, de nombreux employeurs doivent convaincre leurs employés confrontés à des problèmes de santé de demander la reconnaissance de leur handicap. Qui plus est, les candidats en recherche d'emploi et détenteurs d'une telle reconnaissance, n'osent pas aborder la question à l'occasion des entretiens. Ce tabou ne permet pas de déployer l'arsenal de mesures à leur disposition et réduit leurs chances d'insertion. La bienveillance et la confiance mutuelle doivent permettre de briser ce tabou, pour relever efficacement le défi de l'inclusion de tous les travailleurs, quel que soit leur handicap. D'autant que les compétences d'accompagnement et les solutions concrètes ne manquent pas !
Pour ne parler que d'Actual group, sur près de 300 agences actives, près de 80 sont spécialisées pour relever les multiples défis de l'insertion, pour que chacun trouve sa place !
