Comment recruter dans le secteur du tertiaire ?

Publié le 11/02/2019 Conseil

Le tertiaire en France est un secteur en forte tension. Difficile parfois de trouver preneur pour une offre de téléprospection ou de conseiller clientèle. Comment sourcer et séduire les bons profils ? Découvrez les conseils d'Ulrich Dumont, Directeur du p

Comment recruter dans le secteur du tertiaire ?


Le tertiaire en France est un secteur en forte tension. Difficile parfois de trouver preneur pour une offre de téléprospection ou de conseiller clientèle. Comment sourcer et séduire les bons profils ? Découvrez les conseils d'Ulrich Dumont, Directeur du pôle Tertiaire Île-de-France du Groupe Actual.


    1. Recruter dans le secteur des services aujourd'hui semble particulièrement compliqué ?

Actuellement, le secteur est tendu. Les profils qualifiés sont tous fortement sollicités. Et les candidats disponibles sur le marché ne correspondent pas forcément aux besoins, il faut savoir aussi convaincre les personnes déjà en poste, tels que les agents commerciaux, les comptables clients et les assistants ADV, très demandés.


    1. Comment intéresser les candidats ?

En multipliant les biais de communication pour toucher un maximum de candidats ! Cela passe évidemment par le mode classique des petites annonces. Mais également par le biais des réseaux sociaux. Il est essentiel de développer une approche percutante, afin de rendre l'offre sympathique, séduisante... et donc virale. Ainsi, même si le candidat n'est pas intéressé par la proposition, il s'empressera de la relayer à son cercle professionnel, et à le partager sur LinkedIn et Facebook.


    1. Ne risque-t-on pas de voir postuler des profils inadéquats ?

Des profils inattendus, peut-être. Je recommande d'ailleurs aux entreprises de faire preuve d'ouverture d'esprit. Les employeurs doivent être prêts à rencontrer divers types de profils !

Aujourd'hui le mode de recrutement basé sur le diplôme et les compétences évolue, de part le marché en forte tension et à cause des nouvelles formes d'entreprise (start-up par exemple). De plus, les jeunes voyagent beaucoup : ils voient ce qu'il se passe ailleurs, ils ont une autre vision en terme de management.


Quant à recevoir des candidatures inadaptées, si l'offre est claire, le risque est moindre. C'est pour cela que les entreprises doivent formuler précisément leur besoin. Une des actions d'Actual aujourd'hui, c'est d'aider les entreprises à rédiger l’annonce de leur offre d’emploi

. Nous invitons les responsables RH et les dirigeants à se rapprocher en amont de leurs opérationnels, afin de disposer de toutes les informations nécessaires : fiche de poste, compétences requises, savoir-faire et savoir-être attendus...

L'employeur doit proposer un poste en étant le plus clair et transparent possible envers le candidat, tout en véhiculant les valeurs, la culture de son entreprise.



    1. C'est important la culture d’entreprise pour convaincre les candidats ?

Aujourd'hui, pour capter l'attention des candidats, les entreprises du tertiaire doivent redoubler de ténacité et de créativité. Il faut vraiment privilégier les nouveaux critères comme la proximité et l'environnement de travail. Nous avons affaire à des générations de 25/30 ans pour lesquelles la qualité de vie est au moins aussi importante que la rémunération et le CDI. Faire toute sa carrière dans une seule et même entreprise n'est plus un gage de sécurité et de sérieux, mais plutôt caractéristique d'un manque de prise de risque.

Pour convaincre et surtout garder un collaborateur, il est aussi essentiel de veiller à ses attentes avec de vraies possibilités d'évolution, favoriser l'aspect humain et ne pas créer de frustrations ! On oublie donc l'offre d’emploi qui exige que le candidat sache parler une langue étrangère, quand celui-ci ne l'utilisera que trois fois dans l'année.


    1. Comment ne pas se tromper dans le recrutement d'un candidat dans le tertiaire ?

90% des travailleurs que nous sourçons ont un entretien avec l'opérationnel et parfois avec le RH, pour savoir s'ils vont intégrer l'entreprise. Il y a toujours une phase de sélection, car la partie « savoir-être » est de plus en plus importante sur les fonctions supports et le tertiaire. Parfois, la personne n'a pas toutes les compétences, mais compense par sa motivation ou une grande force de proposition.

Cette rencontre permet aussi au candidat de se faire une opinion, de s'imprégner de l'ambiance de l'entreprise. C'est une rencontre entre deux personnes.

Bien sûr, afin d'optimiser ces échanges, Actual est là pour apporter aux candidats différentes informations sur l'entreprise, avant qu'ils ne la rencontrent. Cela permet de lever certains freins.


    1. Un dernier conseil aux entreprises du tertiaire qui recrutent ?

Deux conseils !


Anticiper le recrutement

En France, hormis les secteurs clairement identifiés comme saisonniers, on a tendance à attendre d'être à bout de souffle pour recruter... Alors le jour où on a besoin d’un téléconseiller ou d’une assistante commerciale, dans un contexte où le marché est tendu, les entreprises optent pour des profils « par défaut ».


Raccourcir au mieux les processus d'entretien et de recrutement

Il arrive encore  que le processus de recrutement sur un cadre s'étend sur 3 mois. Vous risquez de perdre votre candidat en route ! N'oubliez pas qu'il s'agit d'un secteur concurrentiel.

Pourquoi ne pas mettre en place des journées dédiées au recrutement dans l'entreprise ? Ces journées permettent à tous les membres concernés – PDG, RH, chef de projet... – de rencontrer les candidats, puis de partager avec eux un temps de parole libérée, autour d'un déjeuner par exemple. Ce procédé plaît aux candidats pour sa dimension humaine. Il est efficace et obtient d'excellents résultats en taux de transformation.


Rappel : recruter dans le tertiaire

  • Rédiger une annonce transparente, précise et attractive

  • Sourcer par les voies classiques et les réseaux sociaux

  • Privilégier la qualité de vie

  • Faire preuve d'ouverture d'esprit

  • Anticiper le recrutement

  • Optimiser le processus de recrutement


Merci à Ulrich Dumont pour son expertise.